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Aides publiques au développement : que font de vous les dirigeants en Afrique ?

Le panafricaniste S. TOURE disait : < l'aide qui n'aide pas à se séparer de l'aide n'es pas une aide>.

Depuis plusieurs décennies, l'aide au développement s'est d'une manière ou d'une autre imposée comme étant une importante source de financement pour les pays en voie de développement (PVD). Elle désigne l'ensemble des aides publiques ou privées, financières ou en nature destinées aux PVD.Ceux-ci sont principalement des pays africains. Elle constitue ou devrait en principe constituer le vecteur du développement grâce aux atouts que l'Afrique peut en tirer : la réalisation des projets socio-économiques ; la réalisation de l'autosuffisance alimentaire (aide alimentaire) ; le décollage économique grâce aux apports massifs de capitaux et même la formation des cadres locaux en vue de réduire l'analphabétisme.

Une véritable manne financière et matérielle.

Cependant, malgré l’infatigable main tendue de l'Afrique pour demander, encore demander et toujours demander, la pauvreté persiste. Elle dévaste, ronge et atteint des proportions inquiétantes. La situation du berceau de l'humanité sur bien de points va de mal en pire. Le développement demeure toujours à l'étape de projets illusoires, utopiques, voire irréalisables. Selon "Finances & Développement, Mars 2014", les principaux bailleurs de fonds ont décaissé en 2012, 127 milliards de dollars, dont deux tiers en faveur de pays à faible revenu d'Asie et d'Afrique. Cette source de fonds représente 15% du PIB du Libéria et 5% de celui du Burundi. Cependant, notre meilleure amie , la pauvreté ambiante refuse de faire ses valises.

Il es vrai que dans la vie, chacun doit reconnaitre sa place.

L'Afrique est-elle donc à la sienne quand elle occupe la première et imbattable place en matière de mendicité, de mendicité et de misère ?

La chèvre est plus jolie que la tortue ; mais ce n'est pas la tortue qui court chercher un abri quand il se mettra à pleuvoir. De même, malheureusement, l'Afrique est plus riche que tous les autres continents de cette planète, mais ce ne sont pas les autres qui se présentent pour demander et quémander quand il s'agit de tendre l'inébranlable main pour recevoir l’aumône. Comment dormir comme le soulignait Valentin AGON (dans son ouvrage LA RUPTURE), sur des mines d'or et mendier ! < L'aide est si sucrée que personne ne veut s'en passer. Seulement, le diabète que l'aide sucrée (pour nos dirigeants et leurs proches) cause est l’enlisement dans le sous-développement>. Le cercle vicieux de la pauvreté, la misère ambiante ont désormais et peut être pour toujours pour capitale immuable et unique : l'Afrique, où les gens continuent de manquer d'eau, d'énergie électrique et de soins de santé au 21e siècle.

Thomas SANKARA n'a t-il pas raison quand il affirmait que <l'aide nous bloque et nous installe dans la dépendance > ?

Elle n'est toujours pas adaptée à nos maigres réalités et nous installe dans la paresse, le retard, la dépendance, le manque d'initiative, d'innovation, et les éléphants blancs,

Le plus regrettable est quand l'aide au développement au lieu de servir à toute la Nation et à son développement profite aux "bandits de la République", ceux qui les détournent parfois et très souvent. Ces fonds sont détournés régulièrement à des fins personnels ; mutés en villas, véhicules de luxe, avoirs en comptes privés alors même que la masse périt sous le poids de l'extrême pauvreté.

Les pays africains sont-ils fiers d'appartenir, encore plus de présider la catégorie des PMA, pays les moins avancés de la planète ?

Tendre la main devient plus facile que travailler pour alléger la souffrance du peuple! Pire, les fruits de la mendicité ne sont pas affectés pour le développement de la Nation, mais pour le financement du patrimoine privé.

Ça doit cesser et nos dirigeants en Afrique doivent rompre avec la mauvaise gestion de l'aide, et même progressivement avec cette politique d'aide qui ternit notre image, car l'Afrique n'a pas vocation à recevoir éternellement l’aumône. Le cas de la Corée du Sud et des NPI, ne doivent-ils pas faire école en AFRIQUE en adéquation bien sûr avec notre environnement ?

La gabegie et la mauvaise gestion de l'aide doivent prendre fin.

Le peuple est peut être analphabète mais pas bête!

Tag(s) : #Questions de développement
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